Opération : des livres pour Svin

Ce n'est pas tellement une question de goût. C'est, au moins en partie, la raison qui dicte mon choix. Le côté j'ai des choses sur le coeur, on va voir ce qu'on va voir, il faut que j'écrive, etc., tout cela me refroidit. Je préfère les types qui écrivent pour vivre, pour l'art, pour changer le monde... Même si c'est dérispore.
EDIT : dérisoire. Mais le néologisme cartonne.

Ca existe dérispore?

(j'essaye de me réincruster dans la conversation, qui est devenu trop technique pour moi)

Toi tu peux pas parler, faut que tu les lises !^^

Comme moi en fait, je veux bien que vous m'envoyiez les livres quand vous les aurez finis !^^
Ca coute le prix d'un timbre c'est dérispore !

Ouai ouai on va y penser.

Vulgiax a écrit:

Je ne bouge pas de mes positions et reste sceptique sur toute cette littérature féminine. En dehors de Sappho, Desbordes-Valmore et Emily Brontë, on trouve beaucoup de charlataneries mielleuses ou qui dérangent (Virginia Woolf, Anais Nin, Despentes et qui on voudra) chez les écrivantes.
EDIT : et j'oubliais la non-poétesse Sylvia Plath.

Ne va pas trop loin dans le vulgaire déterminisme sexiste.
Virginia Woolfe, moi, j'aime assez. Et lis du Jelinek Elfriede (Les Amantes). C'est très bien.
Bukowski, c'est bien. Borges aussi (parce que moi, je lis ce qu'on me conseille, hein mon gluglu !!). Céline aussi. Wilde aussi. Nietzsche aussi (Par delà le bien et le mal ou le Gai Savoir me paraissent plus appropriés pour un début mais je ne suis pas sûr(e) de toute façon que ce soit le genre de lecture que recherche notre ami Svinsvin. Stoppons là tous intellectualisme et pédanterie mal venus).
Sinon, dernièrement, j'ai lu le Dictionnaire Khazar de Milorad Pavic qui est très original et que je vous conseille ardemment (Guigui, tu pourras le lire dans tous les sens, piocher un peu partout).
Et puis, n'oublions pas nos classiques : La Chartreuse de Parme me semble incotournable. C'est tout simplement beau. Je veux être la Sanseverina. Et puis Crime et Châtiment. Je veux être Raskolnikov.
De manière générale, lis russe. C'est une valeur sûre (Dostoievski, Tolstoi, Gogol, Pouchkine, Tourgueniev, Pasternak...).

Jelinek est une écrivassière funeste, comme disait l'autre. Du Nothomb en mieux membré. Aucun intérêt.
Le Dictionnaire Khazar, c'est quoi, ça ?
Les Russes sont en effet des valeurs sûres. Tolstoï, le "célèbre crétin moscovite" (dixit Bloy), le grand Dostoïevski et le très mystérieux M. Aguéev (tu dois lire Roman avec cocaïne, ma Djudju), Tchékhov que je déteste, Maïakovski qui ne vaut guère mieux, Boulgakov, Vassili Grossman, et tous les autres cités ci-dessus... Il y a de quoi faire.
Mais les Français valent mieux, selon moi. Sauf Stendhal, qui pue de la plume.

Et j'oubliais Sofia Kovalevskaïa !

Stendhal est un génie. C'est toi qui pue de la plume !!
Et Jelinek, c'est très bien.

Le Dictionnaire Khazar, comme son nom l'indique, c'est un dictionnaire sur les Khazars... Triple dictionnaire dirais-je même puisqu'il contient trois versions (chrétienne, juive, musulmane) qui compilent des informations, légendes concernant ce peuple. C'est cool.

Las Vegas Parano il est trop cool !
Et puis, Lolita de Nabokov aussi. Mais pas dans le même genre.

C'est vrai.
Et Orange Mécanique de Burgess.
Et Last Exit to Brooklyn et Retour à Brooklyn de Selby.
Et du Palanhiuk.

Vulgiax a écrit:

Sauf Stendhal, qui pue de la plume.

Oula ça mérite le ban ça.

Stendhal est l'auteur le plus ennuyeux que je connaisse. Le Rouge et le noir m'a même inspiré une certaine horreur. D'ailleurs, Flaubert partage mon opinion, alors quoi ?

DJ Ulla, tes références faussement rock & roll m'arrachent des gloussements de pitié. Burgess, Palahniuk, Jelinek, et le grand génie Bret Easton Ellis, que je m'étonne de n'avoir pas encore vu ici, sont des non-artistes, des usurpateurs affligés d'un trou de balle à chaque doigt, oui, des écrivassiers bavards et vulgaires, sans goût aucun ; et, s'ils ne savent même pas pourquoi ils écrivent, je t'assure qu'ils ne savent pas non plus comment s'y prendre. Tout cela est si puéril que je n'ai même pas la force de mépriser ces oeuvrettes, pas plus que leurs auteurs, qui m'apparaissent désormais comme ces simplets qui poussent des cris en public pour être remarqués... Regardez, j'existe ! Je vous pollue la tête, ne me voyez-vous pas ? Prostitution et déforestations inutiles. Léon Bloy eût conclu ce jugement (tout empreint de bon sens) sur la monstruosité protestante, j'imagine. A tort ? Paix à l'âme d'un écrivain véritable !

Le rouge et le noir, j'ai trouvé ça magnifique.

Attention vulvul, ton attitude frôle (?) le mépris.

Frole en plein dedans là même !
Easton Ellis c'est bien.

Vulgiax a écrit:

Stendhal est l'auteur le plus ennuyeux que je connaisse. Le Rouge et le noir m'a même inspiré une certaine horreur. D'ailleurs, Flaubert partage mon opinion, alors quoi ?

Flaubert, c'est bien (ah ! L'Education sentimentale !!!) mais bon, restons sérieux, ça n'arrive pas à la cheville de Stendhal. Alors son avis... Pure jalousie !

Citation :

DJ Ulla, tes références faussement rock & roll m'arrachent des gloussements de pitié. Burgess, Palahniuk, Jelinek, et le grand génie Bret Easton Ellis, que je m'étonne de n'avoir pas encore vu ici, sont des non-artistes, des usurpateurs affligés d'un trou de balle à chaque doigt, oui, des écrivassiers bavards et vulgaires, sans goût aucun ; et, s'ils ne savent même pas pourquoi ils écrivent, je t'assure qu'ils ne savent pas non plus comment s'y prendre. Tout cela est si puéril que je n'ai même pas la force de mépriser ces oeuvrettes, pas plus que leurs auteurs, qui m'apparaissent désormais comme ces simplets qui poussent des cris en public pour être remarqués... Regardez, j'existe ! Je vous pollue la tête, ne me voyez-vous pas ? Prostitution et déforestations inutiles. Léon Bloy eût conclu ce jugement (tout empreint de bon sens) sur la monstruosité protestante, j'imagine. A tort ? Paix à l'âme d'un écrivain véritable !

Je ne vois pas trop ce que vient faire Jelinek là-dedans... Ca n'a aucun rapport avec les autres références que tu cites. Ce n'est pas du tout le même genre, pas écrit du tout de la même façon et en aucun cas, faussement (ni même réellement) rock'n'roll.
Pour les autres, que te répondre ? Rien sans doute... Ton absence de bon goût n'en est que plus flagrante. Mais forcément si tu essaies de comparer ton Léon Bloy à tout ce que tu lis, on ne va pas très loin... Mais de toute façon, le seul problème, c'est que tu veux être trop pur pour apprécier toute cette littérature de drogués. Parce que si on résume, le principal point commun de tous ces auteurs "faussemnt rock'n'roll" que tu dénigres (Bukowski, Burgess, Palahniuk, Ellis mais je suppose qu'on peut ajouter aussi Burroughs, Selby, Thompson...), c'est qu'ils écrivent tous plus ou moins sous acide, complètement bourré ou tout du moins dans un état pas très clair. Tu n'aimes pas le résultat. C'est tout.
Au passage, lis A Rebours de Huysmans.

Djuu, je veux les réferences des livres cool à lire dans ce style là !

Bah, tu les as les références !

Ouai sous drogue comme Baudelaire, Musset & co.
Ca n'a pas changé, le style d'écriture s'adapte simplement à la vie et la société actuelle.

Voilà.

Je n'ai rien dit sur Bukowski, qui n'est pas tout à fait un charlatan. Ca dépend juste des livres. Pulp n'est pas tout à fait académique, mais l'écriture est puissante et maîtrisée : on a affaire à quelqu'un qui donne l'impression, superficiellement, de faire n'importe quoi mais qui est en fait très appliqué, et non l'inverse comme les autres auteurs dont j'ai parlé. Quoi de plus morne qu'un Ellis qui bave des conneries à longueur de page en se prenant pour un écrivain si dark et si tendance ?
D'ailleurs, je n'ai rien dit non plus sur les "auteurs qui écrivent sous acide", et si c'était le cas, que ferait Jelinek au milieu de cette liste, oui, que ferait-elle ? Contradiction que tu as toi-même pointée, et qui prouve que tes extrapolations sont injustifiées, bref, que tu dis n'importe quoi. Jelinek, c'est toute la décadence du monde occidental concentrée en quelques pages merdiques, éructées par les seules grandes lèvres qu'on devine. Ce que je ne supporte pas, c'est que sous prétexte de décrire la décadence, on fasse soi-même de la littérature de chiotte : et mon vagin est un morceau de chair pourrie, et je me découpe l'hymen à coups de lame de rasoir, et je mets des alinéas de taille différente parce que personne ne sait ce que ça veut dire donc c'est hyper profond, et frappe-moi fort chéri, etc. J'en suis fort aise. Ce qui n'empêche pas le fond d'être un peu mince ; quant à la forme, on a passé depuis longtemps les limites de la décharge municipale - mais il faut croire que la grossièreté est une attitude littéraire, à défaut de mieux, j'imagine. C'est pareil pour tous les autres que j'ai cités, sauf Burgess qui est légèrement plus consistant sur le fond - ce qui ne le rend pas moins dégueulasse sur le style.
Bon, assez ri : on va plutôt dire que je n'ai pas bon goût, que je n'aime pas la littérature "rock & roll" (mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ?), que je ne supporte pas de voir un gros mot dans un livre, et que je vais me jeter dans l'Ourcq parce que tu lis du Nothomb survitaminé. Au revoir.

Hé mon gluglu, ne t'énerve pas comme ça !!
Tu n'aimes pas, moi si et c'est tout. Ca faisait longtemps qu'on avait remarqué que tu n'aimais aucun des livres que je te conseillais (lis quand même Huysmans). On ne va pas en faire tout un plat. Moi, je t'aime quand même.

Généralement le vulvul n'aime pas ce que TOI (et là j'parle pour n'importe qui) tu aimes. Des fois c'est très très casse-couilles (un peu comme ce ton pédant que tu ne quittes plus! Enlève-toi deux doigts du cul!!), mais on l'aime bien comme ça, ouais..

Bukowski, c'est un peu de la merde mélangée avec de la bière et du sexe.

Et bien moi, j'ai bien aimé cette merde-là.